Commentaire: Les propos de Pompeo ne pourront pas semer la discorde dans la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays latino-américains

2019-04-17 00:13:39
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Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a entamé, le jeudi 11 avril, ses visites au Chili, au Paraguay, au Pérou et en Colombie dans le but de coordonner les positions avec ces pays sur le Venezuela et de rechercher leur soutien à la politique américaine, notamment à celle visant à prendre plus de sanctions contre le Venezuela.

Cependant, Pompeo semble ne pas avoir bien saisi son objectif. Peu de temps après son arrivée au Chili, il a prononcé un discours et menacé les pays latino-américains, en disant que la Chine et la Russie "se trouvent déjà à la porte". Une fois que la Chine et la Russie auront le droit de "pénétrer", ils "répandront le chaos chez vous". Il a également accusé la Chine d'avoir investi au Venezuela, affirmant que "l'action de la Chine contribue à la destruction du Venezuela".

Les paroles de Pompeo sont déroutantes, mais pas nouvelles. Son prédécesseur, l'ancien secrétaire d'État américain Rex Tillerson, a également déclaré que "la Chine profite de son influence économique pour gagner les bonnes grâces des pays latino-américains et que, si rien n'est fait, ces derniers pourraient en payer le prix". Ce ton de paroles avec plein de pensées de «guerre froide» montre l’inquiétude des Etats-Unis face au déclin de leur influence en Amérique latine, son insatisfaction et sa suspicion sur la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Amérique latine.

Pendant longtemps, les États-Unis ont considéré l’Amérique latine comme un terrain d’essai pour son hégémonisme, sa politique de pouvoir et ses systèmes et valeurs économiques et sociaux - la «cour arrière» des États-Unis. Par exemple, ils utilisent la "doctrine de Monroe" comme une excuse pour s'ingérer violemment dans les affaires intérieures des pays d'Amérique latine et susciter le renversement et le chaos dans les pays désobéissants. En outre, les États-Unis contrôlent de plus en plus le développement économique de l'Amérique latine en promouvant les politiques économiques néolibérales, rendant les pays d'Amérique latine de plus en plus dépendants des fonds et de la technologie externe et en proie à une crise. Pour cette raison, les experts argentins qualifient la décennie du néolibéralisme de «décennie perdue», tandis que les experts brésiliens l’appellent «le piège des États-Unis».À ce jour, les États-Unis veulent toujours garder la queue de la "doctrine de Monroe" et veulent toujours mener ces pays au doigt et à l’œil dans cette «cour arrière». Mais les États-Unis n'accueillent pas les immigrants de ces pays, ils construisent non seulement des murs sur la frontière américano-mexicaine, mais menacent également d'envoyer des troupes pour arrêter "l'immigration caravanière" au Honduras, réduisent l'aide au développement des pays des Caraïbes et leur reprochent de ne pas bien contrôler l'immigration. Dans le même temps, les États-Unis ont pris leur propre développement en priorité et encouragé les entreprises américaines à réduire leurs investissements sur le marché latino-américain. Imaginez un pays comme les Etats-Unis qui ne veut pas céder ses profits aux autres pays, comment pourrait-il fournir aux pays d’Amérique latine le soutien dont ils ont besoin pour se développer?

En revanche, la Chine et les pays d'Amérique latine et des Caraïbes n'ont ni griefs historiques ni conflits modernes, et il y a une grande complémentarité dans leurs processus de développement respectif. Par conséquent, en explorant la voie du développement qui convient à leurs conditions nationales respectives, ils peuvent se comprendre et se soutenir, la confiance stratégique mutuelle est constamment renforcée et la coopération mutuellement bénéfique s’approfondit. À l'heure actuelle, le volume des échanges entre la Chine et l'Amérique latine a dépassé 300 milliards de dollars et la Chine est devenue le principal partenaire commercial des pays d'Amérique latine tels que le Chili, le Pérou, le Brésil, etc.. Au premier trimestre de cette année, la part de la Chine dans les importations et les exportations vers l’Amérique latine a atteint 7%, soit une augmentation de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. La coopération dans le cadre de «la Ceinture et la Route», une initiative basée sur le principe de « concertation, synergie et partage», est en train de devenir une nouvelle plate-forme de bénéfices réciproques et gagnant-gagnant entre les deux parties.

De toute évidence, le «gâteau au développement» créé par les investissements chinois en Amérique latine n’est en aucun cas un «piège de la dette». En tant que diplomate en chef du plus grand pays du monde, M. Pompeo a méprisé les faits, discrédité délibérément la Chine et perdu les normes professionnelles. Il n'est pas étonnant que l'ambassadeur de Chine au Chili l’ait critiqué d’"avoir déjà perdu le sens de la raison".

Les pays d’Amérique latine n’acceptent non plus les soi-disant «rappels» de Pompeo. Par exemple, les médias chiliens ont décrit les propos de Pompeo comme "une tentative de forcer le Chili à choisir dans les deux camps". Le ministre chilien de l’Intérieur, Andrés Chadwick, a déclaré que son pays « n’a pas besoin d’avertissements d’autrui concernant les investissements nationaux et la coopération avec d’autres pays».

En fait, après 40 années de la mise en œuvre de la politique de réforme et d’ouverture en Chine, les progrès accomplis en Chine et les efforts sincères pour resserrer les relations Chine-Amérique latine sont tous en vue par les pays latino-américains. En particulier, le président chinois Xi Jinping a effectué plusieurs visites en Amérique latine, ce qui a considérablement renforcé la confiance mutuelle stratégique entre la Chine et l’Amérique latine et consolidé les bases d’une coopération mutuellement bénéfique entre les deux parties. La Chine poursuit actuellement un nouveau cycle de sa politique de réforme et d'ouverture, une opportunité offerte par la Chine au monde. Les pays latino-américains, qui mettent le développement en priorité, ne la manqueront pas. Dans le cadre de cette tendance générale, certaines rumeurs et intimidations caractérisés par la mentalité de guerre froide peuvent peut-être créer un sujet temporaire au sein de l’opinion publique, mais elles ne peuvent pas empêcher le rythme de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Amérique latine.

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