Le « trou noir » américain risque d’anéantir la croissance de l’économie mondiale

2018-08-09 22:33:24
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Le 8 mai dernier, Washington a annoncé avec pompe son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien. La première conséquence du retrait a été enregistrée le 7 août à 0 :01H, heure de l’Est : Les Etats-Unis ont partiellement réimposé des sanctions économiques contre Téhéran, menaçant de suspendre les échanges commerciaux avec tous ceux qui traitent avec l’Iran. Des groupes internationaux, dont les Français PSA et Renault, en subissent les conséquences. En effet, l’actuelle Administration des Etats-Unis a lancé des politiques aberrantes au détriment de la croissance de l’économie mondiale, à l’image des « trous noirs » qui dévorent, avec leur redoutable force dévastatrice, les quelques étoiles qui brillent sur fond de la morosité.

 

Et cette force dévastatrice risque de se faire sentir davantage après le 5 novembre, date à laquelle Washington passera à la vitesse supérieure et étendra ses sanctions dans les domaines énergétique, pétrolier et financier. L’Iran étant le 3e producteur du pétrole au sein de l’OPEC et le 4e au monde et approvisionne le marché mondial à hauteur de 3%, grâce à sa production journalière de 2 500 000 barils. Sans doute l’embargo sur l’exportation de son pétrole occasionnera la hausse des prix de ce produit sur le marché international. Ce qui ne manquera pas non plus à avoir des conséquences sur les prix des autres produits et services dépendant de l’or noir. 

C’est d’ailleurs ce qu’affirme la Bank of America Merril Lynch dans son rapport publié en juillet dernier. En effet, cette institution financière table sur une envolée de prix du baril du pétrole jusqu’à 120 dollars, dans l’hypothèse où la machine des sanctions américaines ne ferait pas marche-arrière.

 

Autre « trou noir » redoutable : la guerre commerciale déclenchée par Washington. Les analystes mettent en garde contre l’éventualité d’une stagflation qui fera glisser l’économie mondiale vers la récession, puisque la hausse des droits douaniers va finir par compromettre la confiance dans le commerce.

 

Devant cette situation, les appels à la retenue ne cessent de se multiplier. Le dernier en date est celui du Fonds monétaire international. L’Institution a tiré la sonnette d’alarme contre les risques de voir l’édifice de la croissance mondiale s’effondrer. Cette institution dont les missions consistent entre autres à veiller à la stabilité de l’économie mondiale prévoit pour l’an 2020 une baisse de la croissance de l’économie mondiale de 0,5% par rapport au niveau prévu.

 

« Bienvenue dans le pire cauchemar des économistes : la stagflation », peut-on lire dans un article de The Japan Times. La solution sera unique. Selon ce journal, les Etats-Unis devraient cesser d’élever les droits douaniers, pour que le mal soit traité par sa racine.

 

Retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, de l’accord de Paris et de l’UNESCO, déclenchement de la guerre commerciale, ces politiques nous ont beaucoup appris sur le caractère prédominant de la diplomatie de l’actuelle Administration américaine : l’imprévisibilité. Le monde n’a pas besoin de ces « trous noirs » américains. Ne les laissons pas détruire en un clin d’œil et aussi facilement le bonheur et la prospérité patiemment construits au prix de durs labeurs.  

 

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