Conférence ADELIE : convergence sur la valeur et les pratiques à travers les JO 2022 et 2024

Source : L’association ADELIE– Association pour le développement des échanges linguistiques internationaux et européens

Selon certains reportages, l’association ADELIE (Association pour le développement des échanges linguistiques internationaux et européens) a organisé le 17 janvier à Paris une conférence en ligne réunissant des universitaires, des journalistes, des responsables politiques et économiques pour mettre en perspective et débattre des questionnements et réactions liés aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing le mois prochain et aux Jeux d’été de Paris qui débuteront le 26 juillet 2024.

Les échanges se sont déroulés autour de trois thèmes : « la coopération sportive France/Chine pour les JO 2022 et 2024 », « l’organisation des JO et la protection de l’environnement », ainsi que « les événements sportifs universels et la politique ».

Le sport est un domaine particulièrement fructueux de la coopération entre la France et la Chine, notamment en matière d’ échanges entre les sportifs professionnels et le partage d’expertise pour la formation de cadres techniques et d’entraîneurs, ainsi que de partenariats entre les acteurs des industries sportives, a déclaré Christian Mestre, professeur de droit international et européen à l’Université de Strasbourg lors de cette conférence. Il a ajouté qu’il y avait un très grand partenariat qui s’est traduit par la conclusion d’accords et de rencontres régulières entre les ministres du sport de Chine et de France.

Aujourd’hui, un grand nombre d’entreprises françaises spécialisées dans le domaine du sport sont présentes en Chine. Selon Michael Zibi, avocat au barreau de Paris, le marché chinois représente une grande opportunité pour les entreprises françaises dans ce secteur. Ayant travaillé en Chine pendant plusieurs années, il a assisté à l’essor des sports d’hiver en Chine : « les infrastructures étaient presque inexistantes il y a dix ans. De nombreux projets mis en œuvre par le gouvernement permettent à la Chine de se hisser aujourd’hui comme l’un des principaux acteurs des sports d’hiver, les JO d’hiver vont la propulser à un niveau plus haut ».

Pour garantir une édition respectueuse de l’environnement en 2022, Beijing a adopté plusieurs initiatives dont un nouveau système utilisant le CO2 comme réfrigérant, des sites exclusivement alimentés par l’électricité d’origine renouvelable, des véhicules roulant à l’hydrogène, etc. Pour les JO 2024, Paris a également engagé des efforts dans ce sens. La ville s'appuie sur 95% de sites existants ou temporaires. De plus, un plan de compensation carbone et en même temps une réduction de moitié des émissions de CO2 ont aussi été mis en place.

« L’environnement est très important dans le cadre des Jeux olympiques, et il faut adapter les Jeux aux besoins de la ville, aux besoins de nos sociétés nouvelles », a indiqué Eric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté à l’Olympisme qui insiste également sur le volet pédagogique des JO, « ça va de fait influencer ou peut-être changer certaines mentalités grâce à ces événements organisés. C’est très important de s’en saisir, pour influencer les pratiques et les individus dans notre société, notamment les jeunes ».

Les Jeux olympiques ne sont pas seulement quinze jours de compétitions, ils sont aussi la célébration d’un mouvement humaniste, d’un mouvement philosophique, qui reposent principalement sur quatre piliers : le sport, l’éducation, la culture, et l’environnement, a indiqué Christophe Braham, président de l’Association des collectionneurs olympiques, soulignant qu’« il ne faut pas faire de la politique dans les Jeux. Certains pays utilisent les Jeux pour exprimer un mécontentement en les boycottant. C’est ne pas respecter l’esprit de l’olympisme ».