Commentaire : Le monde attend une action du Canada

RCI 2018-12-13 14:45:28
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La Cour suprême de la Colombie-Britannique (sud-ouest de Canada) a tenu le 11 décembre une troisième audience concernant la libération de Meng Wanzhou, directrice financière de la société chinoise Huawei. Mme Meng a finalement été libérée sous caution. Elle devra verser une caution de 10 million de dollars canadiens.

Meng Wanzhou a finalement obtenu sa libération conditionnelle. C’est un petit réconfort pour elle, ses proches, son entreprise, ainsi que les citoyens chinois préoccupés par sa sécurité. Le Canada a fait un pas correct et émis des signaux positifs avec une libération sous caution de Meng Wanzhou.

Cependant, la libération totale de madame Meng reste un long chemin à parcourir. Parce que les Etats-Unis peuvent lancer une demande d’extradition avant le 8 janvier; en même temps, Meng Wanzhou devait être interrogée le 6 février prochain pour son extradition. En cas d’extradition, il se peut qu’elle soit condamnée à 30 ans de prison.

Huawei est sur le marché canadien depuis 2008. Selon les médias canadiens, la société chinoise n’a aucun enregistrement de violation des lois locales. En revanche, Huawei a implanté des établissements de recherches à Ottawa, Toronto et Waterloo, l’arrivée de Huawei a permis de créer plus de 500 postes au Canada. Huawei est en outre sponsor d’une émission télévisée canadienne sur le hockey avec une large audience.

L’action non raisonnable du Canada va lui faire payer des prix, à moins qu’il libère au plus tôt Meng Wanzhou. Pour les impacts directs, cette action inconsidérée canadienne a déjà blessé les relations avec la Chine, les efforts pour élargir les exportations vers la Chine et attirer plus de touristes chinois devraient se faire pour des prunes. Du côté sentiments, cet incident va nuire à l’image du Canada auprès du public chinois. Pour cela, le Canada devait prendre des mesures immédiates tout en tenant compte à la situation actuelle, afin d’éviter d’entraîner des nuisances pour soi-même.

Depuis longtemps, certains pays occidentaux sont hostiles à Huawei, affirmant qu'ils entretiennent des relations étroites avec le gouvernement chinois et que son fondateur est un ancien militaire chinois. Pour cette raison, Huawei est également la multinationale qui fait l’objet du plus grand nombre d’enquêtes au monde. Mais aucune preuve convaincante sur Huawei n’a jamais pu être fournie. Sur ce point, le Canada le sait très bien.

Si l’on fait un bilan des reportages et analyses des médias du monde sur la détention de Meng Wanzhou, l’affaire résulte par l’empêchement de certains pays émergents de Huawei et de la science chinoise. Il est évident que ces pays sont nourris de noirs desseins.

Il est impossible que le Canada ne soit pas au courant de cet arrière-plan. Alors Ottawa a tout de même choisi de prendre la responsabilité pour autrui et détenu une citoyenne chinoise au détriment des relations sino-canadiennes. En vue de sauvegarder des relations sino-canadiennes équilibrées et un système de multilatéralisme équitable, la Chine ripostera certainement.

Pour éviter plus d’influences négatives suite à l’affaire de Meng Wanzhou sur les relations sino-canadiennes, sauvegarder l’égalité et la justice internationale ainsi qu’assurer un environnement sain et libre du commerce global, il est nécessaire que le Canada corrige au plus tôt ses fautes, protège l’ouverture économique, contribuer au multilatéralisme et au libre-échange, et remporte ainsi le respect et la confiance du monde. Il ne faut pas que le pays se fasse le complice de l’unilatéralisme et de la juridiction au bras long.

Libérer Meng Wanzhou le plus tôt possible et lui rendre la liberté est un choix sage. Tout le monde attend une action du Canada.

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