« Droits de douane nuls, fret réduit, délais raccourcis, main-d'œuvre assurée. » Sur le site de la 4e Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, après avoir présenté les avantages de l'usine africaine dont la production démarrera en novembre, Zhou Xiaoyi, responsable du centre opérationnel outre-mer d'INSUN, a récolté une nouvelle carte de visite d'un client potentiel. « Beaucoup de confrères, apprenant notre implantation en Afrique, se réjouissent car les coûts des produits seront moindres », a-t-elle dit.
Schéma de l'usine africaine d'INSUN - Fourni par INSUN
Depuis la création de son usine d'articles en céramique à Liling en 2002, INSUN cible constamment les marchés étrangers. « La céramique est fragile par nature, et les droits de douane ne sont pas négligeables », a expliqué Zhou Xiaoyi. À mesure que les débouchés se sont élargis, les coûts de transport élevés sont devenus un lourd fardeau.
La solution s'est finalement trouvée sur le marché africain.
« En 2012, nous avons commencé à distribuer la céramique produite à Liling depuis la Tanzanie », a indiqué Yi Xianfeng, responsable du projet d'usine de céramique africaine d'INSUN. Selon lui, la Tanzanie offre un avantage géographique naturel pour mieux rayonner vers les marchés africains et européens.
« Les températures en Tanzanie se maintiennent généralement autour de 20-25 degrés Celsius, ce qui est très favorable à la production céramique. » Un environnement propice, des matières premières abondantes et un vaste potentiel commercial ont accéléré les pas d'INSUN vers l'installation d'une usine en Afrique. Forte de plus de dix ans d'expérience sur le continent et face à un partenariat sino-africain toujours plus étroit, l'équipe a confirmé sa décision d'implanter la production en Afrique.
En 2024, la première phase de l'usine africaine, capable de produire 60 000 pièces par jour, a été lancée. Yi Xianfeng s'est ensuite rendu en Tanzanie avec 13 cadres techniques chinois pour superviser la mise en route.
« Le savoir-faire millénaire de la céramique de Liling brûle depuis des siècles, mais transmettre cette "flamme" en Afrique est un défi entièrement nouveau », a souligné Yi Xianfeng. Lui et son équipe ont progressivement insufflé les techniques ancestrales de Liling en Tanzanie.
Produits en céramique fabriqués par INSUN - Photo par Li Yuan
Alors que des équipements chinois de pointe pour la production céramique étaient installés dans l'usine africaine d'INSUN, la formation des employés locaux est devenue une priorité. « Nous ne venons pas pour concurrencer l'emploi local, mais pour le créer », a affirmé l'entreprise. Des formations systématiques adaptées à chaque poste sont dispensées, transmettant ainsi un savoir-faire millénaire, main dans la main, aux employés tanzaniens. « Nous prévoyons de rayonner sur tout le marché africain d'ici trois ans. L'année prochaine, nous construirons des usines dans d'autres pays africains pour dupliquer ce modèle ailleurs », a déclaré Zhou Xiaoyi avec confiance.
Le récit « La céramique, trait d'union sino-africain » acquiert ainsi des fondations plus solides et ouvre un horizon plus vaste.